Coucou mon roseau,
Aujourd'hui, je reviens avec une revue littéraire de l'essai féministe, Défaire le discours sexiste dans les médias de Rose Lamy.
Découvert: suite à un vlog de Florence @floandbooks
Lu: en LC avec Jessica de la chaine booktube @jpeuxpasjailitthéculture
L'autrice:
Rose Lamy, née en 1984, est son nom de plume de Préparez-vous pour la bagarre. C'est un compte instagram qui recense et décrypte le traitement sexiste des femmes pour démontrer le caractère systémique des minimisations des violences et des vices de langages sexistes.
Elle a écrit son premier livre en 2021, après avoir été contacté par une personne de la maison d'édition JC Lattès. Elle écrit son deuxième livre avec un collectif, "Moi aussi, Metoo, au-delà du hastag". En septembre 2023, elle publie "En bons pères de famille".
L'essai
L'épitaphe:
C'est une citation très émouvante d'Andrea Dworkin: "Nous les femmes. Nous n'avons pas l'éternité devant nous. Certaines d'entre nous n'ont pas une semaine de plus ni un de plus à perdre [...] Nous sommes tout près de la mort. Toutes les femmes le sont. Et nous sommes tout près du viol et nous sommes tout près des coups."
J'ai bien aimé l'introduction: le fait qu'elle mêle le personnel dans cet essai. Elle nous explique comment elle en est venu à créer son compte instagram suite à deux affaires très médiatisées:
L'affaire Cantat en 2003 - meurtre de Marie Trintignant - condamnation en 2004
L'affaire DSK en 2011 - agression/séquestration "présumée" de Nafisatou Diallo
Elle a été choquée par la façon dont les médias ont traité ces deux affaires. Déjà les affaires portent le nom des agresseurs et ce sont qui sont mis en avant.
L'essai est divisé en 4 parties.
Dans la première partie intitulée Un discours de déni "les violences sexistes et n'existent pas, l'autrice rappellent que 60% des viols commis par an sont commis sur des mineurs de moins de 11 ans et très souvent ce sont des incestes.
Dans cette partie, elle explique bien les mécanismes qui diabolise les victimes et excuse les agresseurs.
Dans la deuxième partie, l'autrice parle d'une omerta: une espèce de chape de plomb qui fait que tout le monde est au au courant des violences mais ne les dénoncent pas voire même en rigole ou minimise.
Dans la troisième partie, elle nous explique le concept de dépolitisation des violences envers les femmes en les qualifiant de fait divers. Cela permet de nier le caractère systémique et répétitif des violences faites aux femmes.
Dans la dernière partie, elle parle d'un phénomène de diversion qui consiste à dire que le féminisme d'aujourd'hui est trop violent et qu'on préférait le féminisme d'hier moins virulent.
Dans la conclusion, elle termine sur note d'espoir en soulignant que les choses avancent.
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